Les négociations ayant échoué, les fonctionnaires en cybersécurité du Centre de la sécurité des télécommunications (CST) du Canada tiendront un vote de grève.
Les quelque 2 400 membres de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) effectuent un travail essentiel pour protéger le Canada des cyberattaques étrangères, comme celle survenue récemment contre des laboratoires menant des recherches sur le vaccin contre la COVID-19.
Le CST continue pourtant d’insister sur des concessions qui entraîneraient une perte financière importante pour ces fonctionnaires. Or, tout ce qu’ils veulent, c’est une convention collective juste qui reconnait l’importance de leur travail.
« La menace que pose l’ingérence étrangère continue de croître et le Canada a besoin d’un Centre de la sécurité des télécommunications solide et uni pour parer aux cyberattaques, indique Alex Silas, vice-président exécutif régional de l’AFPC pour la région de la capitale nationale. En refusant de rémunérer équitablement ses employés, le gouvernement envoie le mauvais message alors qu’il essaie de recruter des effectifs talentueux pour protéger notre sécurité nationale. »
Le gouvernement réclame des concessions liées aux indemnités de marché, un avantage négocié pour combler l’écart salarial avec les travailleurs qui font un travail semblable dans le domaine. Les changements proposés auront un impact important sur le salaire global des fonctionnaires dans cette convention collective et les prochaines.
Les membres de l’AFPC au CST sont en pourparlers depuis février 2019 et ils se sont même présentés devant la commission de l’intérêt public après l’échec des négociations l’année passée. Dans son rapport final, la CIP a appuyé l’augmentation des salaires.
« Nous sommes prêts à conclure une entente avec le CST et éviter une grève, ajoute M. Silas. Mais l’employeur doit revenir à la table de négociations, respecter les conclusions de la commission de l’intérêt public et éliminer ses concessions. »
Le syndicat tiendra des votes de grève à compter de janvier 2020.
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Les membres de l’AFPC au CST travaillent dans différents domaines tels que la cryptographie, les mathématiques appliquées, l’analyse avancée de la langue et la cybersécurité. Ils effectuent un travail vital, notamment : examiner les nouvelles technologies commerciales de communication liées au 5G; protéger le Canada contre les tentatives de gouvernements étrangers visant à perturber la recherche d’un vaccin contre la COVID-19; et assurer la sécurité des systèmes informatiques gouvernementaux qui stockent des renseignements personnels délicats sur les Canadiennes et les Canadiens.
Renseignements :
Alroy Fonseca
Communications, AFPC
613-262-3658
Crédit photo: Eshko Timiou, CCO 1.0