Négos entre l’AFPC et le CST : retour à la table le 19 octobre

Le 23 juin 2020, la commission de l’intérêt public a publié son rapport contenant des recommandations non contraignantes. Les parties sont ensuite retournées à la table le 10 août. Aucune entente n’étant survenue cette semaine-là, le syndicat et le CST ont convenu de se réunir à nouveau à l’automne. Espérons que, cette fois-ci, l’employeur soit prêt à négocier une convention collective juste et équitable.

Les parties tentent encore de régler plusieurs des enjeux qui sont en suspens, dont le plus pressant : l’intégration de l’indemnité de marché aux salaires.

Comme nous l’avons indiqué précédemment, le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) a finalement accepté une demande de longue date visant à intégrer l’indemnité de marché (IM) aux salaires. Mais l’employeur refuse d’appliquer les augmentations économiques générales à l’IM et continue d’insister sur une formule qui entraînerait une perte monétaire importante de 6,35 % pour les membres pendant la durée de la convention collective et à l’avenir. En adoptant une telle position, l’employeur rompt avec une pratique de longue date dans la fonction publique, qui consiste à appliquer des augmentations économiques générales à l’IM, comme on l’a fait dans le cadre de plusieurs cycles de négociation précédents.

Cette décision entraînerait des pertes importantes pour nos membres qui reçoivent déjà l’indemnité de marché.

Il importe de noter que la commission de l’intérêt public, dans sa recommandation sur le transfert de l’indemnité de marché au salaire, précise que « [t]outefois, afin de conclure cet accord, il faut aussi prendre en considération le transfert de l’indemnité de marché ». La CIP reconnaît d’ailleurs que l’AFPC est disposée à laisser l’employeur choisir à quel moment effectuer le transfert, mais seulement si ses membres sont indemnisés intégralement pour tout retard au-delà de la date d’entrée en vigueur de la convention collective.

Maintenant que les négociations ont repris, l’AFPC espère que l’employeur aura un nouveau mandat et sera prêt à régler ce problème d’une façon juste tout en respectant la pratique établie de longue date.