4 septembre 2017, Ottawa — L’Alliance de la Fonction publique du Canada - région de la capitale nationale profite de la fête du Travail de cette année pour inciter la députation de l’Ontario à adopter rapidement le projet de loi 148, Loi de 2017 pour l’équité en milieu de travail et de meilleurs emplois. Présentée par le gouvernement libéral de Kathleen Wynne au printemps à la suite d’une intense campagne populaire, cette initiative législative veut faire progresser considérablement les droits des salariés de la province. Ce projet de loi, en plus de hausser le salaire minimum à 15 $ l’heure d’ici janvier 2019, veut aussi améliorer les normes d’emploi de diverses autres manières, notamment comme suit :
- 10 jours de congé d’urgence pour tous les employés (pas seulement ceux des entreprises de 50 employés ou plus) qui devront être accordés sans exiger un certificat d’un médecin et dont deux devront être payés;
- amélioration des dispositions sur le rappel au travail et l’établissement des horaires (p. ex., trois heures de rémunération en cas d’annulation d’un quart de travail à moins de 48 heures d’avis);
- une troisième semaine de congé pour tous après cinq ans de service;
- élargissement de l’accréditation syndicale fondée sur les cartes d’adhésion à de nouveaux secteurs.
Ces changements sont essentiels pour permettre aux travailleuses et travailleurs de l’Ontario de continuer à profiter de la croissance économique de la province et pour contrebalancer la stagnation des conditions de travail par le passé. Par exemple, entre 1995 et 2015, le salaire minimum en Ontario n’a pas bougé pendant 12 ans malgré des hausses du coût de la vie engendrées par l’inflation.
Les entreprises contre la réforme
Dans un sondage réalisé par Forum Research l’automne dernier, près de deux tiers des Canadiens interrogés se sont dits favorables à un salaire minimum national de 15 $ l’heure. Malgré cela, le monde des entreprises a passé l’été à jouer les prophètes de malheur en affirmant que le rehaussement du salaire minimum horaire à 15 $ sera dévastateur pour l’économie. C’est absurde. C’est plutôt le contraire qui est vrai — avec un salaire minimum plus élevé, les travailleurs auront plus d’argent à dépenser dans les entreprises locales, ce qui augmentera la demande en biens et services. En outre, puisque toutes les entreprises de l’Ontario devront augmenter le salaire de leurs employés en même temps, toutes les entreprises seront sur un pied d’égalité, contraire à ce qui se passe maintenant, c’est-à-dire que les entreprises qui paient mieux leur personnel peuvent être désavantagées par rapport aux autres. De nombreux économistes ont d’ailleurs déclaré que les données historiques montrent que l’augmentation du salaire minimum en Ontario est une mesure qui s’impose pour une économie forte et équitable.
Unissons-nous pour la réforme du travail!
Bonne fête du Travail à toutes les travailleuses et tous les travailleurs de l’Ontario! Gardez un œil ouvert sur ce qui se passe à l’AFPC-RCN, car nous lancerons très bientôt notre campagne pour faire échec au lobby des entreprises et faire adopter le projet de loi 148 cet automne.
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