La déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones le 13 septembre 2007, à l’issue d’un vote historique où une majorité écrasante (143) des États membres ont voté en faveur de la Déclaration. Il y a eu onze abstentions, tandis que quatre États membres — l’Australie, le Canada, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande — ont voté contre la Déclaration. Ces quatre pays comptent des populations autochtones très nombreuses qui sont propriétaires de vastes territoires ou qui en revendiquent la propriété. Depuis, ce vote, l’Australie est revenue sur sa décision et a signé le pacte.

Même si la déclaration n’est pas un instrument juridiquement contraignant, elle représente la norme morale la plus élevée applicable au traitement des quelque 370 millions d’Autochtones du monde entier. Elle s’insère dans un cadre de droits de la personne qui orientera les politiques publiques visant les collectivités autochtones et fera la promotion de la participation des peuples autochtones aux processus politiques et décisionnels qui les touchent.

La Déclaration des Nations Unies reconnaît les droits constituant « les normes minimales nécessaires à la survie, à la dignité et au bien-être des peuples autochtones du monde », dont le droit à l’autodétermination et à la protection contre la discrimination et le génocide, ainsi que la reconnaissance des droits à des terres, territoires et ressources qui sont essentiels à l’identité, à la santé et aux moyens de subsistance des peuples autochtones.

En dépit du fait que l’Australie soit revenue sur sa décision, le gouvernement conservateur de Stephen Harper non seulement refuse d’adhérer à la déclaration, mais il s’oppose activement à sa mise en œuvre. Une telle attitude a des effets dévastateurs sur la réputation internationale du Canada en matière de droits de la personne.

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