Lockout à l'hippodrome Rideau Carleton: La SLJO quitte la table de négociation

31 mars 2016

Hier, la Société des loteries et jeux de l’Ontario (SLJO) a rompu les pourparlers en vue de mettre fin au lockout au casino de l’hippodrome Rideau Carleton.

Pendant la journée, l’équipe de négociation de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) a présenté ses revendications. Puis, à 16 h, coup de théâtre : l’équipe de la SLJO est partie sans mot dire. Pris au dépourvu, le conciliateur a dû expliquer aux représentants syndicaux que la séance de négociation était bel et bien finie. Le résultat? Les parties n’ont pu aborder la question du régime de retraite, un enjeu prioritaire pour les membres, au même titre que les salaires.

« Quel incident bizarre! C’est scandaleux que la SLJO claque la porte au milieu des négos. Aucun préavis, aucune réponse à notre dernière offre. De toute évidence, l’employeur n’a pas du tout envie de mettre fin au lockout », déplore Doug Marshall, président du Syndicat des employées et employés nationaux, un Élément de l’AFPC.

Les deux parties ont été convoquées à cette séance de négociation par un conciliateur du gouvernement. Cette rencontre découle des pressions intenses exercées par les travailleurs sur le gouvernement ontarien : lobby auprès de députés libéraux provinciaux; manif à Queen’s Park le 9 mars; rassemblements devant les bureaux de circonscription à Ottawa le 29 mars.

« On veut retourner à la table. Mais on ne restera pas les bras croisés. Attendez-vous à ce que la pression augmente au cours des prochaines semaines, avertit Larry Rousseau, vice-président exécutif régional de la région de la capitale nationale. Le gouvernement Wynne manque de respect à l’égard de ces travailleurs. Il devrait avoir honte. Sachez que les libéraux auront affaire à nous. »

Le 15 décembre 2015, le casino de l’hippodrome Rideau Carleton a décrété un lockout de 124 employés. Le motif? L’équipe de négociation de l’AFPC a rejeté l’offre de l’employeur, qui proposait de geler les salaires pour deux autres années et de supprimer les clauses sur le régime de retraite de la convention collective.

 

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