L’AFPC veut régler la situation, contrairement à ce que laisse entendre la SLJO dans les médias

18 décembre 2015

La Société des loteries et des jeux de l’Ontario (SLJO) a fait quelques commentaires trompeurs cette semaine au sujet des négociations avec ses employés de la Salle des machines à sous de l’hippodrome Rideau Carleton.

« Il faut remettre les pendules à l’heure », a déclaré Larry Rousseau, vice-président exécutif régional de l’Alliance de la Fonction publique du Canada dans la région de la capitale nationale. « Il est important que le public sache que l’employeur fait preuve d’intransigeance, alors que nous, nous sommes prêts à retourner à la table de négociation. Nous voulons régler la situation. »

  1. Tony Bitonti, le porte-parole de la SLJO, a affirmé que la Société « n’avait aucunement l’intention de mettre en lockout ses employés avant ou pendant les Fêtes » (Ottawa Sun, 16 décembre, notre traduction). C’est pourtant ce qu’elle vient de faire. Le personnel de Salle des machines à sous n’a pas débrayé. En fait, il espérait en arriver à une entente avant Noël.

  2. Le 18 décembre, M. Bitonti a indiqué que la SLJO « était prête à retourner à la table de négociation à n’importe quel moment » (Ottawa Community News, notre traduction). Le problème, c’est que la SLJO a mis une condition à la reprise des pourparlers : les employés doivent accepter que leur salaire soit gelé pendant deux ans et que les dispositions sur le régime de retraite soient retirées de leur convention collective.

  3. La SLJO prétend aussi que les employés de la Salle des machines à sous ont rejeté les salaires et les avantages qu’ont accepté les 17 autres unités de négociation de la SLJO (Ottawa Citizen, 15 décembre). Le problème, c’est que ce groupe de travailleurs est moins bien payé que les autres employés des casinos de la SLJO, et l’offre de la Société ne corrigerait pas cet écart.

« 96 % des membres du syndicat ont rejeté la dernière offre patronale, qui proposait de geler les salaires et s’attaquait à leur régime de retraite », fait valoir Doug Marshall, président du Syndicat des employées et employés nationaux, un Élément de l’AFPC. « En réalité, la SLJO, qui a fait des profits de 2 milliards l’an dernier, essaie de “passer un sapin” aux travailleurs. En leur imposant ce mauvais contrat, elle pourrait ensuite dire aux acheteurs potentiels : “Nous avons réussi à réduire nos coûts; si vous achetez l’hippodrome, vous pourrez faire encore plus d’argent.” »

Le 15 décembre dernier, la direction de la Salle des machines à sous a mis en lockout les 124 employés qui y travaillent. Ces personnes, représentées par l’AFPC, occupent des postes de techniciens aux machines à sous, de caissiers et de préposés au stationnement, à l’entretien, aux machines à sous et au comptage.

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