Au casino de l’hippodrome Rideau Carleton : augmentation de 2 % pour certains employés, mais rien pour les syndiqués

21 décember 2015

Les travailleuses et travailleurs en lock-out au casino de l’hippodrome Rideau Carleton, exploité par la Société des loteries et des jeux de l’Ontario (SLJO), viennent d’apprendre que presque tout le personnel non syndiqué de la SLJO aura droit à une augmentation de salaire de 2 %.

La SLJO a déclaré des profits nets de 2 milliards de dollars l’an dernier. Pourtant, à la table de négociation, elle prétendait devoir geler les salaires pendant les deux premières années du contrat, soit de janvier 2014 à janvier 2016. Le 17 décembre, le lendemain de l’imposition d’un lock-out, la SLJO a annoncé que le personnel non syndiqué recevrait une augmentation salariale de 2 %, rétroactive à mars 2015.

« Nos membres sont furieux et indignés, affirme Larry Rousseau, vice-président exécutif de l’Alliance de la Fonction publique du Canada pour la région de la capitale nationale. Et pour cause. La SLJO soutenait encore, lors de la séance de négociation du 14 décembre, qu’elle ne consentirait pas d’augmentations salariales et voilà qu’à peine trois jours plus tard, elle annonçait une augmentation de 2 % pour le personnel non syndiqué. »

« Nos membres n’ont pas reçu d’augmentation depuis 2009, ajoute Doug Marshall, président du Syndicat des employées et employés nationaux, un Élément de l’AFPC. En maintenant le gel des salaires du personnel syndiqué du casino de l’hippodrome tout en augmentant les autres travailleurs, la SLJO fait preuve d’un manque scandaleux de respect à l’égard de nos membres en lock-out. Aussi bien les gifler en pleine figure. »

Les 124 membres de l’Alliance de la Fonction publique du Canada ont été mis en lock-out après que leur équipe de négociation a refusé la prolongation du gel salarial et la suppression des dispositions sur le régime de retraite de la convention collective. Les membres ont adopté la même position : 96 % d’entre eux ont voté contre ces propositions de l’employeur.

Avant le lock-out, nos membres occupaient différents postes, dont ceux de préposé au stationnement, à l’entretien ou aux machines à sous, de technicien aux machines à sous, de caissier et de préposé à la caisse.

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