Le 28 février 2013
Ottawa — Aujourd'hui, le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) a annoncé qu’il abolissait 24 postes parmi lesquels 19 sont occupés par des membres de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC). Ces coupes touchent, entre autres, les services de la technologie de l’information, de sécurité, de communications, de bibliothèque et des archives.
« Voilà un autre exemple de compressions qui affectent directement les familles canadiennes, déclare Doug Marshall, président national du Syndicat des employées et employés nationaux (SEEN). À ce rythme de compressions, le MBAC ne sera plus qu’une coquille vide. En plus de la récente abolition des postes de guides, ces compressions privent les jeunes de précieuses occasions d’apprendre à l’extérieur de l’école. »
On ne s’explique d’ailleurs pas pourquoi le Musée a choisi d’abolir ces postes à ce moment-ci alors que son budget de fonctionnement n’a pas été réduit cette année et que son exposition « Van Gogh : de près » a connu un franc succès. Avec plus de 230 100 visiteurs, cette exposition est la quatrième d’importance accueillie par le Musée depuis son déménagement dans l’immeuble actuel en 1988. Soulignons aussi que le taux de fréquentation du Musée en 2011-2012 était de 10 % plus élevé que l’année précédente.
« L’AFPC représente des travailleuses et des travailleurs qui sont passionnés par les trésors nationaux et par les services qu’ils offrent à la population canadienne », de souligner Larry Rousseau, vice-président exécutif de la région de la capitale nationale de l’AFPC. « Nous attendons des explications de la part du directeur du Musée, M. Mark Mayer. Comment peut-il justifier de telles mises à pied alors que le Musée connaît un franc succès et ne souffre pas de coupures budgétaires? »
Les autres musées de la région ont également fait l’objet de réductions d’emplois et de services depuis décembre 2011, soit le Musée canadien des sciences et de la technologie, le Musée de l’agriculture et le Musée de l’aviation et de l’espace.
Rappelons que dans la foulée des compressions budgétaires imposées par le gouvernement fédéral en 2008-2010, le Musée a mis à pied 30 employés, parmi lesquels des éducateurs et des guides. Depuis, les visites scolaires sont animées par des guides non qualifiés et bon nombre de programmes d’éducation populaire et de formation auprès des jeunes ont été éliminés.