Gatineau, le 11 octobre 2016 — L’Université du Québec en Outaouais (UQO) semble refuser reprendre les négociations pour renouveler la convention collective de ses étudiants salariés — les auxiliaires de recherche et d’enseignement ainsi que les surveillants d’examen.
Le 8 août dernier, l’administration de l’UQO a abandonné la table de négociation et refuse d’y retourner, malgré les demandes répétées du Syndicat des étudiants et étudiantes salariées (SEES-UQO), une section locale de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC). La dernière convention collective de cette unité est échue depuis près de deux ans.
Cette convention ne compte que 17 pages et devrait facilement se renouveler. Or, l’UQO refuse de répondre aux principales revendications des étudiants concernant la parité salariale. Les auxiliaires exécutent une grande variété de tâches en appui aux divers projets de recherche et d’enseignement de l’Université. Ils touchent environ 2 dollars de moins de l’heure que leurs collègues des autres établissements de l’Université du Québec.
Le SEES-UQO réclame donc une augmentation qui permettrait aux auxiliaires d’obtenir une rémunération semblable à celle de leurs homologues. Cette augmentation ne représente que 146 000 $ de plus sur quatre ans. Soulignons que l’UQO affichait, en 2015-2016, un surplus de 3,2 millions de dollars.
« L’Université nous traite comme des travailleuses et travailleurs de seconde classe, déclare Shawn Goodman, président du SEES-UQO. Nous jouons un rôle important dans les activités de recherche de fine pointe de l’Université et nous devrions être rémunérés comme les autres auxiliaires de l’Université du Québec. »
« Je trouve déplorable que l’administration de l’UQO ait quitté la table de négociation, souligne Larry Rousseau, Vice-président exécutif régional de l’AFPC-RCN. Le recteur, Denis Harrisson, m’avait pourtant assuré la semaine dernière qu’il avait l’intention de retourner à la table. Faut-il croire que ce n’était pas sérieux? »
Plus tôt cette année, les membres du SEES-UQO ont confié un mandat de grève au syndicat si jamais les discussions sur le renouvellement de la convention collective achoppaient.