1 février 2016
Le 29 janvier dernier, le personnel du casino à l’hippodrome Rideau Carleton a rencontré la Société des loteries et jeux de l’Ontario (SLJO). C’était la première fois depuis le lockout décrété par l’employeur le 16 décembre 2015. Les travailleuses et travailleurs, représentés par l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) espéraient que la SLJO ferait preuve de plus de souplesse à la table de négociation. Malheureusement, l’employeur est demeuré intraitable : pour qu’il y ait négociation, le syndicat doit d’abord accepter ses propositions sur les salaires et le régime de retraite, les deux questions en litige.
● En décembre dernier, la SLJO a fait l’offre suivante : gel des salaires pendant les deux premières années de la convention assortie d’une augmentation de 1,75 % pour la troisième année. Cette offre a été rejetée par les travailleurs, qui n’ont pas reçu d’augmentation depuis 2009, tandis que le coût de la vie à Ottawa a augmenté de presque 9 % depuis ce temps. En raison de ce gel salarial, les employés d’Ottawa touchent environ 8 % de moins que leurs homologues dans d’autres casinos, dont celui à Brantford. Mais la SLJO a maintenu sa position malgré tout : une hausse de 1,75 % sur trois ans.
● Avant le lockout, l’employeur a proposé de retirer les dispositions sur le régime de retraite de la convention collective. Cette proposition a aussi été rejetée par les travailleuses et travailleurs, mais cela n’a pas empêché la SLJO de revenir à la charge durant la rencontre de vendredi dernier.
« C’est vraiment odieux ce qu’a fait la SLJO : demander une rencontrer pour tenter, encore une fois, d’imposer le même mauvais contrat à ses employés », a déploré Doug Marshall, président du Syndicat des employées et employés nationaux, un Élément de l’AFPC. « Pourtant, ils avaient déjà rejeté à 96 % les offres patronales. »
« J’ai un message très clair pour la première ministre Kathleen Wynne : nous irons à Queen’s Park, si son gouvernement ne demande pas à la SLJO de cesser ses attaques contre les travailleurs d’Ottawa », a déclaré Larry Rousseau, vice-président exécutif régional pour l’AFPC dans la RCN. « Et tant que son gouvernement ne traitera pas ces travailleurs de manière équitable et respectueuse, comme ils le méritent, nous continuerons à nous battre. »
Le 16 décembre dernier, le casino de l’hippodrome Rideau Carleton a décrété un lockout de 124 employés. Ces personnes, représentées par l’AFPC, occupent des postes de techniciens aux machines à sous, de caissiers et de préposés au stationnement, à l’entretien, aux machines à sous et au comptage.