La très grande majorité des scientifiques conviennent que : 1) la planète se réchauffe et continuera de se réchauffer dans un avenir prévisible; 2) le réchauffement est principalement attribuable aux activités humaines (la combustion de combustibles fossiles — pétrole, charbon et gaz — et la destruction des forêts); 3) les incidences de la hausse de la température sont suffisamment graves pour justifier une action à l’échelle mondiale.
Au Canada, c’est l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta qui pose la plus grave menace environnementale. Cette entreprise, que de nombreuses personnes qualifient de « plus gros projet industriel du monde entier », contribue au changement climatique de plusieurs façons :
· La production de pétrole à partir des sables bitumineux exige d’énormes quantités de gaz naturel, d’eau et d’énergie.
· La production d’un baril de pétrole à partir des sables bitumineux entraîne trois fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que la production d’un baril de pétrole ordinaire.
· On prévoit aménager un gazoduc le long de la vallée du Mackenzie, depuis la mer de Beaufort jusqu’au réseau de pipelines de l’Alberta, dans la zone des sables bitumineux. Le Pembina Institute soutient que, à cause des émissions de dioxyde de carbone associées à ce gazoduc et à l’utilisation finale du combustible, le Canada s’éloignera de 10 % de la cible qu’il s’est fixée pour la réduction des gaz à effet de serre aux termes du Protocole de Kyoto.
· En 2003, les émissions atmosphériques connexes à l’exploitation des sables bitumineux représentaient 3,4 % du total canadien. Étant donné que cette exploitation continue de prendre de l’ampleur, le Pembina prévoit que, d’ici la fin de 2010, ce pourcentage se situera entre 7,5 et 8,2 % des émissions totales du Canada.
· Ce projet industriel massif dévaste la forêt boréale de l’Alberta, qui fait partie des plus importants puits de carbone terrestres de la planète.