L’AFPC demande au gouvernement de mettre fin au racisme systémique dans ses pratiques d’embauche

Dans ses lettres de mandat de janvier 2021, le gouvernement fédéral a annoncé ses mesures prioritaires pour accroître la diversité et l’inclusion dans la fonction publique dans le cadre de son approche pangouvernementale à la lutte contre le racisme systémique.

Dans cette optique, l’AFPC a récemment présenté un mémoire au Conseil du Trésor portant sur la dotation. Ce mémoire cerne plusieurs lacunes qu’il faudra combler de façon proactive si l’on veut accroître l’inclusion et la diversité dans la fonction publique à tous les niveaux, notamment :

  • Nominations et postes non annoncés : on a trop souvent recours à ce processus de dotation pour embaucher des candidats favoris sans concours. Ce processus a souvent écarté des candidats autochtones, noirs et racialisés qui étaient plus chevronnés, plus compétents et mieux scolarisés.
  • Critère de « correspondance optimale » : les gestionnaires font souvent appel au critère très subjectif de « correspondance optimale » pour embaucher des gens qui leur ressemblent, ce qui exclut les travailleurs autochtones, noirs et racialisés qui sont jugés « inaptes » à obtenir une promotion, même s’ils ont l’expérience, les connaissances et la formation requises. Ces décisions sont difficiles à contester en raison du pouvoir discrétionnaire des gestionnaires en la matière.
  • Processus de traitement des plaintes de dotation (officiel et informel) : ce processus est largement considéré comme inefficace, opaque et inéquitable.
  • Évaluations arbitraires et discriminatoires : les outils d’évaluation utilisés dans les concours d’embauche ne tiennent souvent pas compte des obstacles présents pour les travailleurs autochtones, noirs et racialisés. Ces processus sont souvent établis à la discrétion des gestionnaires qui favorisent les candidats qu’ils préfèrent au détriment de travailleurs autochtones, noirs et racialisés compétents.
  • Expériences et diplômes de l’étranger non reconnus : on suppose souvent qu’une personne ne convient pas à un poste par qu’elle n’a pas « d’expérience de travail au Canada », l’obligeant à accepter un emploi d’un niveau de responsabilité moins élevé que ses compétences lui permettraient d’occuper.

En outre, il est impératif que le gouvernement fédéral applique une optique et un cadre antiracistes dans sa révision de la Loi sur l’emploi dans la fonction publique et la Loi sur l’équité en matière d’emploi.

La lutte au racisme systémique est une priorité pour le syndicat. L’AFPC s’engage à suivre de près le travail du gouvernement et à fournir des mises à jour régulières à ses membres.

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19 Mars 2021